Burkina Faso, January 2021 (French version)

La semaine de travail sur l’élaboration des notes conceptuelles SNDR II au Burkina Faso

Pour pallier les insuffisances alimentaires et faire face à la crise alimentaire de 2008, le Ministère en charge de l’Agriculture du Burkina Faso en collaboration avec les partenaires au développement et les principaux acteurs de la filière riz, s’était doté d’une Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture (SNDR I), qui est arrivée à échéance en 2018.

Le bilan de la mise en œuvre de la SNDR I a connu des résultats appréciables, en termes d’accroissement de la production et d’amélioration de la qualité du riz produit au Burkina Faso. En effet, la production a connu une hausse sur la période 2005-2016, passant de 93 516 tonnes en 2005 à 384 690 tonnes en 2016, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 14%.

Malgré cette avancée, la riziculture burkinabé reste confrontée à des défis majeurs, qui, impérativement doivent être relevés pour un essor véritable de la filière.  Il s’agit entre autres de l’adaptation aux effets des changements climatiques, de l’accès aux facteurs de production, de l’adoption des paquets technologiques innovants, de la mécanisation adaptée des maillons de la chaine de valeur, du renforcement des capacités techniques des acteurs, de la sécurisation foncière des exploitations.

Pour faire face à ces défis et répondre efficacement à une augmentation de la demande en riz blanc et étuvé sans cesse croissante, l’État en collaboration avec les principaux partenaires intervenant au sein de la filière riz ont élaboré une seconde stratégie (SNDR II) qui a pour objectif global de « contribuer à l’accélération de la satisfaction de la demande nationale en riz du Burkina, en quantité et en qualité ».

Pour atteindre cet objectif, il est retenu de scinder la mise en œuvre la stratégie en deux périodes successives à savoir 2021 à 2025 et de 2026 à 2030. La première période consistera à l’accélération de la cadence pour atteindre de l’objectif de production de « un million de tonnes de paddy durant la campagne agricole 2020-2021 » et d’amorcer l’accroissement continue de la production pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz. La seconde période quant à elle, permettra de consolider les acquis et de dégager un stock de sécurité ainsi qu’un surplus de riz pour l’exportation.

Suite à l’élaboration de la SNDR II, il a été procédé à sa validation le 28 janvier 2020. Ainsi, en vue de son opérationnalisation il avait été retenu d’élaborer des notes conceptuelles. C’est dans ce contexte que s’est déroulée, du 18 au 23 janvier 2021, la semaine de travail qui a réuni les principaux acteurs de la chaîne de valeur du riz. L’objectif de cette semaine de travail était d’identifier les projets pertinents à mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs de la SNDR II.

Résultats clés.

Sur la base d’une démarche participative et s’appuyant sur le plan d’action de la SNDR II, les membres du Groupe de travail riz ont identifié cinq (05) idées de projet et ont amorcé l’élaboration des notes conceptuelles. Le tableau ci-dessous donne la synthèse de ces projets :

Tableau synthétisant les idées de projet pour l’opérationnalisation de la SNDR II du Burkina Faso

Sur la base de ces idées de projet les membres du groupe de travail sont en train de finaliser les fiches d’identification de projet qui devront faire l’objet de partage et de validation en fin mars. Les fiches de projet validées feront l’objet de partage avec les partenaires techniques, lors d’une tournée de présentation et d’étude de possibilités de financement de certaines idées de projets, communément appelé « fund matching »,  avant l’organisation d’une table ronde des bailleurs prévue en Juillet 2021.