DR Congo, June 2022 (French version)

Semaine de travail sur la finalisation de la SNDR II en RDC

Contextes

La semaine de travail pour la finalisation de la SNDR II de la RDC s’est tenue dans la salle de conférence de la JICA RDC, à Kinshasa, du 20 au 24 juin 2022. La rrévision de la SNDR a été entamée par le gouvernement de la RDC en 2018 avec le soutien du Secrétariat de la CARD. Cette semaine de travail visait à relire le dernier projet, à compléter les parties manquantes et à définir et convenir d’objectifs réalistes à atteindre lors de la phase de mise en œuvre de la nouvelle stratégie.

 

Méthodologies et Cérémonie d’ouverture

L’équipe du groupe de travail était composée de 16 experts des différents segments de la chaîne de valeur du riz, issus du secteur public, des instituts de recherche, des donateurs et des organisations paysannes.

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Hironobu MURAKAMI, Représentant Résident de la JICA RDC, a rappelé l’importance de l’atelier et a indiqué que cette importance est due au fait qu’au vu des mouvements politiques internationaux et de la crise en Ukraine, la sécurité alimentaire est une haute priorité de la politique agricole du pays. De ce point de vue, la RDC a de nombreux défis à relever, dont la promotion de la riziculture. C’est dans ce sens qu’il a invité les participants à faire des propositions pragmatiques et réalistes.

A la suite du Représentant Résident de la JICA, le Consultant Régional CARD, tout en rappelant les objectifs de la phase II de la CARD et surtout l’approche RICE qui doit guider le processus, a salué la présence des représentants des organisations de producteurs et a indiqué que les producteurs et le secteur privé sont les acteurs les plus importants car ils aideront à mieux comprendre les enjeux liés à la production rizicole et seront les bénéficiaires de ce qui en sortira.

Lors de la séance du groupe de travail, la méthodologie a consisté à partir des commentaires formulés par des membres de la taskforce riz, des inspecteurs provinciaux et des partenaires techniques et financiers afin de les satisfaire mais aussi de rédiger les parties manquantes ainsi que le cadre logique et le plan d’action.

 

Principaux résultats

Au terme des résultats, il convient de noter que les participants ont élaboré le projet final de stratégie rizicole, qui constitue le cadre de référence pour toutes les interventions publiques dans la filière riz.

Les résultats montrent également qu’il est nécessaire de s’appuyer sur une approche chaine de valeur pour atteindre des niveaux de production de près de : (i) 1 463 239 tonnes de paddy en 2025 et (ii) 2 120 000 tonnes en 2030, nécessitent des efforts exceptionnels de la part du Gouvernement et ses partenaires, avec la participation des acteurs de chaine de valeur riz.

Pour atteindre ces objectifs, les actions à mettre en œuvre devront porter principalement sur le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs, le développement des sites de production rizicole (maîtrise totale et partielle de l’eau), la mobilisation des facteurs de production (semences certifiées, engrais, équipements agricoles) , améliorer la transformation et la commercialisation et soutenir le désenclavement des bassins de production.

Plus précisément, la stratégie a été subdivisée en deux phases :

La première phase de 2023-2025 : Celle-ci consiste à accélérer le rythme afin de relever les défis de productivité et de compétitivité de la filière riz en RDC. Conformément à la volonté des décideurs, l’objectif sera d’atteindre 1 463 239 tonnes de paddy en 2025. Au cours de cette phase, 40 000 ha de périmètres irrigués seront aménagés dont 12,5% en maîtrise totale et 87,5% en maîtrise partielle. Il est prévu d’appuyer la riziculture pluviale sur une superficie de près de 652 000 ha. De plus, 26 166 tonnes de semences certifiées, 73 167 tonnes d’urée et 146 334 tonnes de N-P-K 17-17-17 à combiner avec de l’engrais organique seront mises à disposition pour une réelle intensification de la production de riz. En outre, des actions seront promues pour donner accès à des services mécanisés et à des techniques de transformation modernes. Une évolution de l’approche du financement des facteurs de production agricole sera mise en œuvre afin d’assurer une meilleure interconnexion des acteurs (agriculture contractuelle). Ce changement passera, entre autres, par l’opérationnalisation du Fonds National de Développement de l’Agriculture (FONADA). Toutes ces actions doivent permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz.

La deuxième phase de 2026-2030 : Elle vise à développer plus de 80 000 ha de périmètres irrigués dont 10 000 ha en maîtrise totale de l’eau. Les quantités d’intrants suivantes seront nécessaires pour le développement : 31 160 tonnes de semences certifiées, 77 600 tonnes d’urée, 155 200 tonnes de NPK 17-17-17 et 400 000 tonnes d’engrais organique. En 2030, une production de 1 378 000 tonnes de riz blanc devrait couvrir 100% des besoins en riz du pays et générer un excédent.

 

Étapes suivantes

Fort de ces premiers résultats, il est prévu de poursuivre le processus afin de valider le document avant fin 2022 et après organiser une semaine de travail afin d’élaborer des notes conceptuelles avant la table ronde des bailleurs.